La sociocratie
La sociocratie suscite l’intelligence collective et vise une prise de décision sans objection
“Ma vision de la sociocratie, c’est que je la vis comme une philosophie de vie, ses principes et ses règles appliqués dans le quotidien professionnel et personnel sont des leviers d’innovation, de créativité pour œuvrer ensemble en harmonie et en paix sur la Terre vers une nouvelle humanité.”
Inventé par le philosophe français Auguste Comte (1798-1857), repris par le pédagogue pacifiste hollandais Kees Boeke (1884-1956) et modernisé par son élève, l’ingénieur, chef d’entreprise et professeur d’université Gerard Endenburg (né en 1933), le terme « sociocratie », a pris sa place aujourd’hui dans le vocabulaire de gestion.
Du latin « socius » : compagnon, associé, et du grec « kratos » : pouvoir ; ce mot signifie littéralement le pouvoir des associés.
La sociocratie pourrait donc se définir comme le pouvoir exercé par des associés qui ont des intérêts communs.
Gerard Endenburg, le père de la sociocratie moderne, la définit comme une méthode d’organisation et de gouvernance convenant à toutes les formes de sociétés évoluant dans un environnement en constante transformation. Autrement dit, elle est conçue comme “un mode de gouvernance et de prise décision permettant à une organisation de se comporter comme un organisme vivant, c’est à dire de s’auto-organiser”
La prise de décision, à tous les niveaux de l’organisation, est l’enjeu principal du fonctionnement sociocratique. La sociocratie suscite l’intelligence collective et vise une prise de décision sans objection, ce qui doit garantir son efficacité.
4 règles
• L’organisation en cercles
• Le consentement
• Double lien
(rétroaction : résultat en retour d’une action sur la conduite de quelqu’un, terme anglais Feedback).
• L’élection sans candidats
L’élection sans candidat est utilisée lors du choix d’une personne pour tenir un rôle dans la réunion, pour préparer un sujet particulier entre les réunions ou pour représenter le cercle dans une autre instance de l’organisation. Les membres d’un cercle sont choisis et affectés dans leurs fonctions par le cercle lui-même sur la base d’une proposition suivie d’une discussion ouverte et d’une décision des membres prise par consentement mutuel.